Comment votre entreprise va-t-elle mourir dans 10 ans

Je sais que c'est effrayant de lire ceci, mais la réalité est la suivante : il y a de fortes chances que votre entreprise n'existe pas dans seulement 10 ans

Les grandes coopératives de taxis auraient pu créer une application de mobilité comme celle que j'ai développée en 2011 avant moi – je leur ai même offert cette possibilité et j'ai reçu une réponse directe « non ». La plupart des entreprises cotées au Global Fortune 500, classement des 500 plus grandes entreprises du monde, dans les années 1950 ne figuraient pas sur la liste en 2014. L'âge moyen d'un différenciateur concurrentiel est passé de 30 ans en 1984 à cinq ans en 2014.

Je sais que c'est effrayant de lire ceci, mais la réalité est la suivante : il y a de fortes chances que votre entreprise n'existe pas dans 10 ans. Nous sommes à l'ère de la croissance exponentielle et le marché respecte religieusement la conclusion de Charles Darwin, décrite dans son chef-d'œuvre "L'Origine des espèces" - ceux qui survivent ne sont pas les plus forts ou les plus rapides, mais ceux qui ont la plus grande capacité d'adaptation .

La culture corporatiste porte comme effet secondaire la cécité sélective. Certains cadres préfèrent ne voir que ce qui leur convient – après tout, pourquoi s'embêter avec quelque chose qui, à tout le moins, leur posera un énorme problème à défendre devant leurs collègues ? Oui, je parle de ces projets perturbateurs qui changent complètement le mode de fonctionnement d'une entreprise, souvent pendant des décennies. Vous savez ce projet que vous avez mis de côté parce que vous préfériez ne pas avoir à faire face à la moitié de l'équipe de direction pour le faire approuver ? Ou pire, vous avez essayé de l'adopter, mais vous avez reçu un veto véhément - après tout, l'entreprise fonctionne déjà de cette façon, les affaires se portent bien et il n'y a pas besoin de risquer de changer.

Si vous êtes un employé/leader exemplaire, vous vous êtes probablement identifié au paragraphe ci-dessus, mais laissez-moi vous dire un secret : le seul risque qu'une entreprise court de nos jours est de NE PAS CHANGER ! Pour sortir du cliché de citer des exemples nord-américains, je vais parler du Brésil lui-même. Les grandes chaînes de pizzerias locales auraient pu prévoir le phénomène de l'adoption du mobile, par exemple – Sala Vip ou Parmê auraient pu créer leur application de livraison de pizzas, avant IFood. NET aurait pu créer son service de streaming avant Netflix.

Savez-vous pourquoi aucun de ces exemples ci-dessus n'a anticipé ce qui allait arriver ? À cause de la cécité sélective. Mon grand-père disait que « l'idée vaut 10 centimes le bol » et je suis tout à fait d'accord. Certes, certains cadres/employés ont eu l'idée de faire quelque chose de perturbateur dans leur entreprise, mais l'aveuglement collectif provoqué dans l'environnement de l'entreprise a coupé ces points de la courbe - et ces entreprises seront probablement sévèrement pénalisées pour avoir commis cette erreur.

Nous avons actuellement plus de 2 milliards d'appareils connectés à Internet et d'ici 35 ans, ce nombre sera de 1 000 milliards. Il y a un monde d'opportunités à saisir et votre entreprise a deux options : se vacciner contre la cécité de masse ou se faire écraser par de nouveaux entrants, les fameuses startups avides de perturber de nouveaux marchés avec une équipe extrêmement réduite et un objectif transformateur sous le bras .

Je vais lister 3 points pratiques à adopter pour éviter que votre entreprise ne soit écrasée dans les années à venir.

(I) Faire un hackaton par semestre : les hackatons sont des marathons de développement, généralement adoptés pour les logiciels, mais qui peuvent facilement être adaptés pour les processus et les produits. Je vous recommande de lancer deux hackatons par an dans votre entreprise et que chaque projet gagnant soit exécuté religieusement ; ce sera sans aucun doute le meilleur investissement en R&D que votre entreprise fera.

(II) Démocratiser l'opinion : Cela n'a pas de sens d'embaucher des personnes intelligentes et bien éduquées pour que le dernier mot soit un directeur/manager. Il est important d'adopter la culture de l'argumentation ; si le stagiaire a raison, laissez-le expliquer ce point. Si le gestionnaire n'est pas d'accord, il a le devoir de répliquer pour prouver la raison pour laquelle le point présenté n'est pas réalisable. En adoptant cette culture, vous encouragerez vos employés/collègues à contribuer.

(III) S'asseoir un jour par mois dans le centre d'appels : Tout manager, du PDG au manager, doit obligatoirement s'asseoir au moins un jour par mois dans le centre d'appels. C'est là que vous trouverez les réponses pour le prochain grand lancement de votre entreprise, ou l'adaptation de votre produit qui vous fera gagner des parts de marché (pas votre tableur Excel).

Le devoir du PDG est de construire une entreprise qui détruira la vôtre dans quelques années. Rappelez-vous, la vérité est périssable et actuellement sa validité est comme un glaçon dans le désert.

Tallis Gomes - Fondateur et PDG de Singu

Source : ADMINISTRADORES.COM (https://administradores.com.br/noticias/como-sua-empresa-vai-morrer-em-10-anos) Parution 11.01.2018

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